Quelle semaine ce fut ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Sommet de le MAIN nous a offert une programmation riche en découvertes et en apprentissages ! Tout a commencé par une belle reconnaissance de l’honorable Marie-Ève Proulx, ministre déléguée au Développement économique régional qui a mentionné, dans son allocution d’ouverture, la présence de la Vague et des Îles-de-la-Madeleine au sein de l’auditoire. Les îles ont fait une entrée remarquée sur l’avant-scène de l’entrepreneuriat et de l’innovation québécois ! Une fois de plus, notre dynamisme entrepreneurial nous fait briller ! Mais au-delà de cette reconnaissance, qu’est-ce que ce sommet nous a apporté concrètement ? Pour l’équipe de la Vague, un mot ressort : apprentissages.
On dit souvent que ce qui importe, ce n’est pas l’objectif ou le but, mais le chemin. C’est lui qui nous fait et nous défait, qui nous permet de voir les choses sous un angle différent, de rajuster le tir, de se mettre en posture « d’apprenant ». Cette posture apprenante est une des grandes conditions pour que l’innovation puisse émerger. L’innovation n’est donc pas un lieu ou un endroit, une structure, un artifice technologique ou une technique : c’est un état d’esprit.
L’innovation c’est aussi un sport de contact. Et c’est là notre 2e leçon : l’innovation émerge des rencontres. C’est en se connectant et en connectant les gens que l’on arrive à penser en dehors de la boîte. Notre tâche consiste donc à connecter les gens et à créer des réseaux, à faire de nos champions locaux une communauté d’entrepreneurs.es apprenants.es et « collaborant.es ». À l’image des forêts tropicales de la côte ouest, où les réseaux racinaires souterrains des séquoias sont entièrement connectés et collaborent sans cesse, nous voulons cultiver la forêt entrepreneuriale des Îles, celle qui permettra à nos innovateurs d’atteindre la maturité. Dans ces forêts tropicales, pour qu’un séquoia vienne à maturité, le réseau produit plus d’un million de graines. Ces graines, ce sont nos gens et nos entrepreneurs, nos partenaires et coachs, les réseaux que nous créons chaque jour pour mieux apprendre et habiliter les pousses dans leur croissance.
Pour y arriver, nous briserons les règles. Nous voulons rêver plus qu’être pragmatiques. Nous nous bousculerons et nous vous bousculerons. Nous écouterons vos idées les plus ambitieuses, celles qui nous dérangent tout autant que celles qui nous plaisent. Nous sortirons de nos zones de confiances. Nous expérimenterons et réaliserons ensemble, nous ferons des erreurs ensemble et nous apprendrons de celles-ci. C’est en encourageant la diversité des idées et des rencontres et en mettant en valeur nos réussites que nous créerons une communauté entrepreneuriale innovante. Comment fait-on pour créer cette forêt, cette communauté de collaboration ? En faisant pousser un premier arbre. Puis un autre. Puis un autre et ainsi de suite. Dans le domaine du développement économique, il n’y a pas de solution miracle ou de flèche d’argent : on arrive à nos fins un projet à la fois, qu’il soit un retentissant échec ou une vibrante réussite.
En fin de compte, l’arrivée au sommet nous donne une perspective différente, une belle vue aérienne, mais aussi une immense dose d’énergie et de stimulation. Cette perspective nous permet de quitter les idées reçues selon lesquelles le succès se mesure par le succès ou tout ce dont une personne entreprenante a besoin, c’est d’une bonne idée et d’un peu de capital. L’entrepreneuriat et le développement économique relèvent plus de la course de fond que du sprint, plus d’un parcours à obstacles que d’une route lisse. La trop grande vitesse de croissance représente la principale cause d’échec des entreprises en démarrage ou en phase d’accélération. On oublie souvent qu’accélérer les affaires, c’est d’abord et avant tout une expérience humaine de collaboration et d’entraide qui se vit et se mesure à échelle humaine, une expérience dont on ressort grandi, qui demande soin et attention, de l’écoute et surtout beaucoup de patience.
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